PLUi-HM d’ECLA Lons agglomération – L’exemple d’une démarche voulue parfaitement adaptée aux enjeux de villes moyennes et de leur bassin de vie

Transitec intervient avec son partenaire Cittanova (mandataire) sur le PLUi-HM d’ECLA Lons agglomération. Cette démarche a franchi une 1ère étape importante avec la validation du diagnostic en comité de pilotage mi-juillet 2024. C’est l’occasion de partager la vision de Transitec en matière de mobilité pour ce type de territoire, approche aussi appliquée au même moment sur l’agglomération de Beauvais.

Le projet, détaillé dans le lien ci-joint (PLUI-HM : Un projet de territoire à construire - Ecla Jura (ecla-jura.fr)), sera bâti au travers la vision reprise ci-dessous, en intégrant évidemment et en permanences les attentes des usagers, de la Maîtrise d’Ouvrage et de ses partenaires.

 

Un territoire imposant raison et multiplicité des solutions pragmatiques en matière de mobilité

La configuration du territoire génère une part importante de déplacements de moyenne distance et un éparpillement territorial des chaînes de mobilité (la moitié des flux domicile-travail n’ont pas pour origine ou destination le territoire d’ECLA). Il s’agit de considérer que la priorité est d’enclencher de nouvelles tendances modales au travers d’un bouquet de solutions offrant de la souplesse d’usage à des coûts raisonnables (ex : développement du vélo électrique, appui sur les réseaux de transport en commun existants). ECLA se préparera ainsi à des évolutions plus fortes pouvant s’imposer à long terme au regard des tendances sociétales/juridiques/techniques induites notamment par les changements climatiques. La stratégie multimodale à développer doit donc avoir une portée opérationnelle avec une vision prospective en filigrane, portée par les règlements s’imposant en matière d’urbanisation. C’est là que la démarche PLUi-HM prend tout son sens.

 

Des mutations territoriales à accompagner

Dans les zones peu denses, les évolutions socio-économiques sont généralement très variées. Des arbitrages ont eu lieu via le SCOT pour traiter avec volontarisme ces tendances (accentuer celles qui sont souhaitées, maîtriser celles qui ne le sont pas). Toute démarche en matière de planification des déplacements se doit d’accompagner ces tendances par un programme d’actions progressif incluant notamment :

·       Des réponses pour les flux en échange avec les zones urbanisées alentours ;

·     Le désenclavement modal des territoires en perte de population et d’emplois pour les revaloriser et les relier aux pôles environnants ;

·     Le développement de nouvelles solutions de mobilité sur les secteurs en croissance socio-économique pour multiplier les alternatives à l’autosolisme.

 

L’organisation de la mobilité n’est pas ainsi pas une fin en soi mais un outil au service d’une stratégie territoriale ce qui impose une approche participative prenant en compte en permanence les avis des acteurs impliqués sur cette stratégie. La réalisation conjointe du PLU, PLH et PDM est un atout pour la mise en place d’orientations cohérentes.

 

La lutte contre l’isolement et la préservation de l’environnement, notamment au travers des politiques de mobilité

La dimension sociale d’une politique de mobilité dans les agglomérations de taille moyenne est importante car il s’agit notamment d’offrir des solutions de déplacements à des populations isolées par leur vieillissement ou leur situation financière/professionnelle/familiale. Il s’agit aussi de doter le territoire de conditions attractives pour y maintenir ou y faire (re)venir certaines catégories de populations qui aspirent à accéder assez aisément à des équipements culturels, d’enseignement, de santé, etc.

Il est évident que le raisonnement ne peut pas être dans ce contexte uniquement capacitaire (« quelle solution de mobilité me permet de transporter le maximum de personnes ? »). La collectivité se doit de trouver des solutions adaptées aux typologies de public visées si possible en induisant du dialogue/des échanges. A ce titre, les initiatives s’appuyant sur le civisme/l’esprit de solidarité des usagers (ex : nombreux Plans de Déplacements d’Entreprise et d’Administration en cours de mise en oeuvre) et la mutualisation des services offerts à domicile/la localisation des équipements sont des outils permettant de répondre à l’ambition d’une mobilité maîtrisée en volume tout en générant des échanges contribuant à la cohésion sociale.

Toute stratégie multimodale doit donc se développer en se plaçant à la place de tous les types d’usagers, en comprenant finement le fonctionnement du territoire. Cela passe par une pratique « terrain », de la concertation/des échanges permanents. C’est le sens de la démarche menée sur ECLA.

 

Une approche solidaire, raisonnée mais ambitieuse de tous les modes

Il est indispensable de s’engager rapidement sur le chemin d'une mobilité durable pour limiter la consommation de ressources, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, pour protéger la santé des habitants…, tout en garantissant la possibilité de satisfaire les besoins de déplacements avec un coût qui reste raisonnable. Pour Transitec, mettre en place cette mobilité s’appuie sur des bonnes pratiques et réflexes « simples », la valorisation des actions en cours mais également sur des changements de comportements et d’habitudes prenant en compte :

·     Un usage rationnel des modes motorisés comme base de réflexion : l’usage de la voiture devra évoluer (possession en l’état généralisé, beaucoup de foyers avec 2 véhicules sur ECLA) y compris pour les touristes qui fréquentent le secteur : partage de véhicules sous toutes ses formes (auto-partage, covoiturage, chauffeurs bénévoles, …), mode considéré comme l’élément d’une chaîne de déplacements multiple et pas comme le seul mode utilisé, limitation des impacts sur les autres usages (partage de la voirie en particulier sur le RD678 qui traverse Lons-le-Saunier, report des trafics sur le contournement, positionnement d’aires de stationnement adaptées quantitativement aux besoins dans des zones n’impactant pas les cheminements piétons et la qualité de l’espace public en particulier dans le centre de Lons, etc.), outil de rabattement en direction de pôles intermodaux situés sur des axes de transport en commun permettant l’accès à des pôles importants qu’ils soient sur ou en dehors du territoire, sécurité et moindre impact environnemental (aménagements adaptés, maîtrise des vitesses (notamment dans les coeurs de bourg), modernisation du parc de véhicules, développement des alternatives aux motricités thermiques, etc.). Pour les PL, l’enjeu se situe dans la gestion de la logistique urbaine, le bon positionnement géographique des pôles générateurs de ce type de flux (en l’état, quelques-uns situés dans le cœur d’agglomération).

·       Le covoiturage : le doublement du taux de remplissage des voitures permettrait une réduction de trafic de 50% tout en maintenant le dynamisme de la mobilité individuelle. Cet objectif est envisageable pour un territoire particulièrement volontaire comme celui d’ECLA.

·     Les vélos à rendre attractifs au-delà des usages sportifs et ludiques : l’environnement (territoire vallonné) et le caractère routier d’un pourcentage important du réseau viaire confinent généralement les modes actifs et notamment les différents usages du vélo à des motifs sportifs, touristiques et ludiques (par ailleurs très développées dans le secteur), sauf chez les usagers non motorisés et dans les secteurs avec une certaine densité en matière d’urbanisation. L’usage quotidien et « utilitaire » doit être accru en dissipant des contraintes objectives et subjectives à ces pratiques vertueuses sur des liaisons à potentiel : sécurisation des itinéraires, mise en valeur d’infrastructures de loisirs à usage quotidien (2 voies vertes aux alentours), communication sur les temps de parcours, développement de l’électro-mobilité en complément (yc par location longue durée comme déjà proposé), création d’un contexte favorable à l’émergence de services adaptés aux divers usages, appui sur les aires de stationnement vélo en cours de déploiement, mise en œuvre des orientations du schéma directeur vélo, …

·       La marche à pied : elle concerne évidemment davantage les stratégies de mobilité et d’aménagement très locales portées par les communes notamment. La stratégie multimodale de mobilité doit cependant permettre d’initier ou de renforcer leurs efforts en matière de marchabilité des espaces, notamment en direction et aux abords des polarités scolaires, culturelles, sportives, mais aussi commerciales. En s’appuyant sur ce qui est déjà en place à l’échelle du cœur d’agglomération et certains centre-bourgs, ECLA est en mesure de valoriser la pratique piétonne sur l’ensemble de son territoire.·        

·   L’optimisation de l’offre de transport collectif et de l’intermodalité : cette optimisation peut prendre plusieurs formes dans le cas d’ECLA : la valorisation de la gare ferroviaire, l’adaptation de l’offre bus (régulière, à la demande) pour toucher une nouvelle clientèle (tracé, arrêts), l’ouverture de certains services dédiés (notamment scolaires) à d’autres usagers, la mutualisation des espaces dédiés à l’intermodalité avec d’autres pratiques (ex : rabattement sur du covoiturage et des lignes de transport collectif s’organisant sur des parkings d’entreprise ou de commerces). 



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France
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