Transitec a présenté à Velo-City 2022 un mandat de recherche récemment mené par en collaboration avec le bureau de prévention des accidents (bpa) et l’observatoire universitaire du vélo et des mobilité actives de l’Université de Lausanne.
En Suisse actuellement, un accident sur 9 se produit sans qu’un rapport d’accident ne soit produit. Et lorsque c’est le cas, les rapports ne permettent pas d’identifier clairement les causes de l’accident, car ces rapports sont conçus pour la voiture et n’ont pas été adaptés pour les cyclistes.Tandis que plus de la moitié des accidents graves en Suisse se produisent « en solo », on peut s'interroger sur le rôle des défaillances de l’infrastructure dans ces accidents ?
Ce
projet de recherche a donc permis d'évaluer la sécurité dans une approche systémique : les accidents
se produisent souvent lors d’une conjonction de facteurs déclencheurs,
provenant de l’infrastructure, du véhicule, de l’usager ou des autres usagers
de l’espace public. Il s’agit d’avoir une vision globale pour mieux réduire
l’accidentologie.
Malgré des données d’accidentologie lacunaires, les données déclaratives des cyclistes permettent d’évaluer la sécurité subjective. Sans grande surprise, les usagers se sentent plus en sécurité lorsque des infrastructures séparées du trafic sont disponibles. Comme plusieurs de ces infrastructures (pistes cyclables mono ou bi-directionnelles, voies vertes) ont été récemment créées ou sont en projet, il s’agira bientôt d’évaluer l’accidentologie objective pour vérifier qu’elles sont mieux sécurisées. L'évolution des bulletins d'accidents permettrait également de disposer de données plus adaptées.