Transitec mobilisé comme orateur au salon ATEC-ITS 2022

Transitec présente au salon ATEC sa vision des opportunités offertes aux acteurs de la ville pour faire évoluer leur territoire et l’adapter durablement au changement sans précédent des comportements de mobilité liés la présente crise sanitaire

Transitec était présent au salon ATEC-ITS le mercredi 19 janvier 2022 dans le cadre d’un atelier sur les impacts de la crise sanitaire sur les mobilités. Thierry Delobel, Directeur Délégué à l’Expertise et à l’Innovation du groupe Transitec, y a présenté l’analyse du bureau d’études sur les évolutions comportementales mesurées dans le cadre d’une enquête web et divers mandats de monitoring en France et à l’étranger.

 

L’intervention a permis de mettre la lumière sur des évolutions comportementales rapides et de les quantifier grâce à l’analyse d’un questionnaire web réalisé auprès d’un panel représentatif de 1'500 sondés sur les territoires de Paris, Grenoble et Poitiers. Cette enquête, menée en fonds propres avec notre partenaire Alyce, permet d’objectiver des tendances lourdes, comme la baisse de l’usage des transports en commun, mais surtout d’identifier les modes qui en ont profité. En mettant en avant, pour chaque trajet, les pratiques modales avant / après le confinement de 2020, l’enquête permet de montrer que les anciens usagers des transports collectifs se sont reportés à volumes quasi-équivalents sur le vélo et sur la voiture individuelle alors que les usagers de la voiture, du vélo ou de la marche sont restés à 90% fidèles à leur mode d’origine, le tout dans un contexte de mobilité globale réduit à environ 80% de son volume d’origine.

 

Si l’enquête devra être renouvelée dans le courant de l’année 2022 pour aller plus loin, elle permet déjà de tirer des conclusions stratégiques intéressantes. Elle permet en effet de démontrer que le point de départ de la crise des mobilités, à savoir la baisse sensible et durable de l’usage des transports en commun liée à la défiance des usagers vis-à-vis des risques sanitaires en mode collectif, a engendré des impacts différents selon les typologies de territoire. Si, pour les usagers urbains, un recours important à la marche et au vélo a été constaté, parce que ces modes sont efficaces dans un contexte de forte densité et de courtes distances, c’est plutôt la voiture et le télétravail qui ont été sollicités par les usagers périurbains. La conséquence est une augmentation des iniquités territoriales avec une meilleure qualité de vie en ville, soulagée de flux urbains évitables, et une dégradation de certaines conditions d’accès pour les habitants du périurbain, qui subissent des niveau de congestion pour l’accès aux villes centre pouvant dépasser les niveaux observés avant la crise sanitaire.

 

Dans ce contexte, il est tout à la fois urgent d’adapter la ville à la pratique du vélo, dont l’usage a explosé, et de mettre en place des politiques de solidarité pour que les usagers bénéficiant d’alternatives nombreuses et efficaces fassent l’effort de libérer les capacités routières résiduelles en ville pour ceux qui en ont besoin. Avec une politique de mobilité ajustée aux comportements observés pendant la crise sanitaire, attentives aux usages et opportunités qu’ils soulèvent, il est possible de changer durablement et pour le meilleur l’organisation des déplacements urbains et périurbains.

 

Pour plus d’information, Transitec a publié dans la revue TEC (n°248 de janvier 2021) une partie des résultats de ces études (lien vers la revue : https://atec-its-france.com/boutique/tec-248/) et reste disponible pour échanger sur les résultats et enseignements tirés de ce travail.

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