La topographie est un facteur important dans de nombreux schémas directeurs cyclables, cependant il existe peu de sources quant à la méthode à suivre pour en prendre compte. L’évolution des performances et la part de marché croissante des vélos à assistance électriques - VAE - influence également la manière d’appréhender la topographie dans les études de cyclabilité.
Dans le cadre du monitoring cantonal pour le compte du Service de la mobilité (SDM) de l’Etat du Valais, la cyclabilité des 6 agglomérations du Valais a été établie en tenant compte de la topographie selon la logique du kilomètre-effort : 100 m de montée équivalent à 1 km à plat. Ensuite, plusieurs catégories d’utilisateur·ice·s ont été établies, chaque fois sur des durées de trajet de 10, 20 et 30 minutes :
- vélo musculaire avec une vitesse moyenne de 10 ou 15 km/h et une pente maximale admissible de 6 % ;
- VAE avec une vitesse moyenne de 15 ou 20 km/h et une pente maximale admissible de 15% ;
- VAE avec une vitesse moyenne de 20 km/h et une pente maximale admissible de 20%.
Pour chaque catégorie de cycliste, des isochrones ont été calculées avec également une pente maximale admissible de 6%, conformément à la norme VSS.
Pour calculer une isochrone en se basant sur l’hypothèse du kilomètre-effort et pour les paramètres donnés par une catégorie d’usager·ère, une vitesse corrigée est calculée pour chaque tronçon selon la vitesse de base V0, le dénivelé z et la longueur du tronçon L :
Vcorrigée(V0, z, L) = V0 * (10 * z / L)