Une ville connaissant une croissance organique rapide
Nouakchott est une ville nouvelle, crée en 1960 pour devenir la capitale de la Mauritanie. Au rythme d’une croissance d’environ 3% par an, elle compte aujourd’hui plus 1,1 million d’habitants. Le développement de la ville s’est fait de manière organique, sans changement de la structure urbaine.Avec un niveau de densité relativement faible, la structure urbaine de Nouakchott génère des flux pendulaires croissants entre le centre et la périphérie qui se traduisent à l’heure actuelle par des phénomènes de congestion de plus en plus importants en heure de pointe.
Une capitale menacée par les embouteillages
Malgré la vétusté des véhicules, la majorité des déplacements motorisés sont réalisés en taxi (25,6% de la part modale). Ce mode reste le plus pratique pour les habitants de Nouakchott ne possédant pas de voiture. La voiture particulière représente, quant à elle, 14% des déplacement quotidiens, et répond au besoin d’une catégorie sociale aisée (seul 23% des ménages sont motorisés). Avec un taux de motorisation de l’ordre de 158 véhicules pour 1'000 habitants, la ville de Nouakchott connait un niveau de congestion élevé du fait d’une organisation encore limitée de la circulation et du stationnement. Phénomène récent, les Tuk-tuk s'imposent rapidement dans le paysage et pourtant rapidement prendre une place de plus en plus grande.
Un besoin de développer une offre de transport public pour l'accessibilité des quartiers périphériques
Un des principaux enjeux actuel identifier dans le diagnostic du PMUD est donc de capitaliser sur la Société de Transport Public (STP) qui voit la fréquentation de ses bus augmenter depuis quelques années, pour développer un réseau de transport public capacitaire et performant afin de capter une large partie de la croissance de déplacements quotidiens attendus dans les années à venir. La mise en place d'un réseau de bus hiérarchisé favorisant l'intermodalité avec les transports artisanaux et une réorganisation de la circulation dans le centre de l'agglomération permettrait d'améliorer considérablement l'accessibilité des ménages modestes vivants dans la périphérie de l'agglomération.
Un diagnostic opérationel dans le cadre du projet ARENDDRE
Dans le cadre du projet ARENDDRE, les partenaires du réseau RECOPACTE - la Ville de Dakar, la Commune V de Bamako, la Communauté Urbaine de Kayes, la Région de Nouakchott et de
l’Association Mauritanienne des Communes du Sud Grand Paris Sud, le Centre International d’Études pour le Développement Local
(Ciedel) de Lyon ainsi que le Fonds Mondial
de Développement des Villes (FMDV) - ont été invités à étudier la mise en place de services de transport public et de transport à la demande pour répondre aux besoins de déplacements des ménages modestes vivants dans la périphérie de l'agglomération.